30 juin 2012 - 18:11

 Pour une fois je suis arrivé tôt sur mon lieu d’étape à Verdun sur le Doubs. Parti de bonheur ce matin vers 7h00 de Besançon, j'ai profité de la fraicheur matinale pour mettre un bon coup de collier. Sur les 120 kms du jour , 80 étaient faits à 11:30. La température est vite devenue insupportable. Je crois avoir compris pourquoi le village étape s'appelle "Verdun"... J'ai bien fais de ne pas m'abstenir dans le doubs. J'ai ainsi rapidement traversé le jura. Dole est magnifique et je suis ce soir en cote d'or pour être précis. Le paysage a changé et il n'y a plus de relief du tout. J'ai profité de l'après midi pour astiquer et réviser le vélo qui était demandeur. Les canaux longés ce jour sont de petits havre de paix. Les petits cabanons de pêcheurs sont légions et l'ambiance de copains qui s'en échappe fait plaisir à voir. Encore une fois la nature est belle j'approche des animaux qui ne m'entendent pas arriver. Parfois ce sont des bancs de grenouilles qui se jettent à l'eau comme un commando du GIGN, effrayes par l'ombre du vélo. La vélo route est très facile ici et parfois j'aimerai dormir en pédalant. Les meilleures heures sont celles entre 7 et 10. Si seulement je pouvais finir les journées comme je les commence ! Le temps est a l'orage ce soir et la température devrait baisser d'une dizaine de degrés. Et c'est très bien pour moi. Demain je serais à Paray le monial. Nevers n'est plus très loin. Il sera temps de sortir ma botte. A demain

29 juin 2012 - 21:39

Mulhouse/ besancon soit 133 kms sous une terrible chaleur. Et comme toujours il faut ravitailler souvent en eau pour ne pas être pris au depourvu. Certes nous ne sommes pas dans le ténéré, mais il faut être à l'abris d'un coup de chaleur. Pour cela il y a la climatisation du cycliste : un bandana imbibé d'eau fraiche et placé sous le casque, c'est assurement quelques bonnes minutes de fraicheur assurée. Un très beau parcours ce matin rythmé par le passage des peniches et bateau de plaisance aux très nombreuses ecluses. Les pecheurs et notamment l'élite celle des pecheurs à la mouche sont nombreux. Ici encore la nature est reine et me permet quelques éclats de rire solitaire comme celui provoqué par le crash involontaire d'un canard colvert sur l'eau qui a un peu manqué son atterissage...Ce soir je dors à besancon la ville est belle bien que pénalisée par les travaux de son futur tramway. Ville militaire et fortifiée par vauban , certaines de ces rues me font penser à Grenoble. Je retrouve ici la joie d'être francais, avec le bonheur simple d'acheter et de lire sa revue préférée, enfin ! Le plaisir de rouler est intacte et je savoure ces derniers jours de plaisir, cette joie d'enfant, cette libertée de mouvement et le coté aérien donné par l'équilibre. Demain je serais sur le secteur de Chalon sur saone, de vous à moi j'ai hâte d'y être. A demain

28 juin 2012 - 21:13

J'ai quitté ce matin assez tôt Donaueschingen après un plantureux petit déjeuner. Et juste après...et bien c''etait un petit peu "aventure en terre inconnue". J'ai changé l'itiniraire pour gagner un peu de temps en mettant cap a l'ouest. Gagner du kms oui, mais pas en facilités. En traversant la foret noire c'est un denivellé important qui m'attend avec en ouverture une montée de 18 kms jusqu'à Neustad en pleine foret noire. Inoubliable. Puis la montée sur le waldau avec sankt margen et sankt peter absolument magnifique. La région du titissée est remarquable. Le repas a été pris en roulant pour gagner du temps et me voilà ce soir à 30 kms au sud de Mulhouse dans une sympathique auberge ou m'attendais comme cela était prevu.... Un verre de gewurstraminer vendanges tardives. Après le tokay de budapest voilà de quoi recompenser le deuxieme objectif. Les jambes sont très lourdes ce soir et demain j'ambitionne quand même d'être a besancon. Je suis très content d'être en france ce soir. Le journal de 20 h ? Un grand plaisir. Le moral est bon et ce voyage en technicolor et en accéléré sera difficile à narrer tant il est riche et passionnant. Ma balise était en panne depuis linz. La liaison est rétablie, vous pourrez à nouveau me localiser facilement. Merci pour vos encouragements il m'aide énormement. Le kilométrage du jour : 150 kms pour l'étape Donaueschingen/Mulhouse (gommersdorf).A demain

27 juin 2012 - 21:30

106 kms aujourd'hui de Sigmaringen à Donauschingen. Une magnifique étape à la fois romantique et bucolique. Un enchantement pour le regard qui se perd dans le vert d'une nature authentique et généreuse. De magnifiques forets et l’omniprésence d'une faune étonnante : un renard, des biches, des lapins, des grues, des cigognes et j'en oublie...un vrai bol d'air dans un silence étonnant. Je me suis perdu 4 fois aujourd'hui. Ce sont des erreurs dues à une mauvaise panneau-tique et qui coutent très cher en fatigue, surtout avec le relief de la Bavière. Pour gagner du temps je ne m’arrête plus pour manger et donc je mange en roulant...un vrai coureur du tour de France, enfin presque. Demain je met le cap sur Mulhouse que je devrais atteindre en fin de journée avec environ 120 kms. J'ai les traits vraiment tirés et j'envisage un bain dans une baignoire de nivea for men. J'ai une vraie peau de crocodile , tannée et brulée par le soleil. Les allemands me regardent toujours étonnes avec leurs teint il est vrai beaucoup plus pale... Je suis heureux d’être en France demain, c'est plus facile pour demander sa route. Alors une dernière fois : wiedersehn ! A demain.

26 juin 2012 - 21:07

106 kms aujourd'hui avec une petite forme physique. Le parcours était très très vallonné. C'est ça la Bavière! J'ai même eu une descente à...20 % ! Si si, ça existe. Heureusement que je n'avais pas a faire cette montée... Je me suis perdu sans doute une dizaine de fois car les pancartes de la route doivent sans doute bouger avec le vent et il faut sans cesse revérifier sa route en demandant son chemin. Des erreurs coutent cher en kms et donc en fatigue. Je me suis perdu en pleine foret noire et j'avoue m’être inquiété un bon moment avant de retrouver mon chemin. Ce soir je suis a sigmaringen au pied de la forteresse dans laquelle fut incarcéré le maréchal Pétain. L'endroit à l'air aujourd'hui assez chic vu le nombre de porsches croisées. Les villages sont tous aussi superbes les uns que les autres avec leurs églises aux clochers si particuliers et les maisons aux façades colorées. Ce matin au départ de ulm je suis allé cherche mon vélo au sous sol dans le fahrad garage et je l 'ai remonté par l'ascenseur qui est fait sur mesure. On traverse ensuite le hall de l’hôtel avec sa bicyclette. Bref tout est normal.... Le jour où on trouvera ces équipements en France, sûr! les poules se brosseront les dents. Demain soir je serais à donauschingen avec une centaine de kms et je ne serais pas loin des 2700 kms cumulés. J'ai les jambes lourdes ce soir et beaucoup d'engourdissements des mains et des doigts mais c'est somme toute normal. Ce soir lessive à l’hôtel. Ça, c'est le plus facile. On fait tremper et après diner, on lave on rince on essore. Ensuite on bouchonne à la serviette et pour finir, on fixe un collier colson ou rylsan en nylon sur le sèche cheveux pour le maintenir en marche forcée en l'orientant sur le linge. Ça c'est le sèche linge qui fonctionne bien en 30 mn....voilà pour les  coulisses. Je n'ai pas manger de viande vraiment rouge depuis un mois. Je pense qu'il y aura du tartare dans l'air à Mulhouse avec bien sur ma vendange tardive. Comme le tokay à Budapest. Le vélo est parfait, fiable, endurant et confortable. Normal c'est un Lapierre. Alors a demain.

25 juin 2012 - 21:47

C'est un départ sous la pluie qui m'attendais ce matin a 7h 20 pour une longue étape de 145 kms à savoir Weichering/ulm. La pluie ne m'abandonnera que vers 11h30. Avec l’allègement au maximum de mon équipement je n'ai plus Qu'un modeste kway dans lequel je transpire plus que je ne suis mouillé... J'ai depuis le début de ce voyage et bien plus encore depuis l’Autriche un fabuleux compagnon de voyage : le cochon bien sur ! Et c'est un bonheur ! Vive le cochon ! Cela commence le matin avec les fabuleuses charcuteries servies au petit déjeuner, cela se poursuit toute la journée avec de suaves et odorantes effluves porcines généreusement dispensées par les agriculteurs pourvoyeur de lisier. Et c'est le soir encore ou le jarret et les côtelettes rivalisent de générosité. Dans le cochon tout est bon, louons ensemble ce sauveur du monde, véritable frère nourricier. En résumé : un esprit saint dans un porcin....Du relief aujourd'hui et pas uniquement dans l'assiette avec de fortes cotes à gravir. J'ai rencontré peu de cyclistes ce jour. Il est vrai que le dimanche est le jour de prédilection des tours opérateur des compagnies maritimes. A chaque escale des bateaux ce sont près de 500 cyclistes qui débarquent en quelques minutes. Certains sont très novices et ont à peine le sens de l’équilibre. A telle enseigne que la semaine dernière j'ai actionné mon avertisseur à la sortie d'un petit tunnel. Une petite mamie s'en ai trouvé tellement surprise qu'elle en perdit l’équilibre heureusement sans bobos. Ici le vélo est partout et le tourisme à vélo a au moins 10ans d'avance sur la France. Et pourtant notre potentiel est immense et générateur de relance économique et pourvoyeur d'emploi.... J'ai changé mon pneu arrière aujourd'hui, mort en 2450 kms. Une usure rapide due à la charge, à la remorque et à l’état des routes. La frontière française approche... Peut être en fin de semaine. En attendant mon klaxon a retrouvée sa bi sonorité, depuis l’Allemagne c'est à nouveau un klaxon Teuton. A demain...

24 juin 2012 - 17:45

110 kms aujourd'hui au départ de Reggensburg.  Beaucoup de perte de temps et d’énervements inutiles à cause d'un itinéraire très mal balise. La rencontre du jour fut ce matin très tôt a 7: 30 sur les rives du Danube où un jeune homme ivre mort sur un banc finissait sa nuit d'ivresse. Quelques mètres plus loin sa golf... Phares allumes et portes ouvertes ! Ce soir je suis à weichering 10 kms après ingolstad dans une gesthaus (une petite auberge) ambiance culottes de peau, accordéon bière et grosse wurst ! C'est sympa comme tout. La route fut monotone aujourd'hui avec beaucoup de digues lassantes. Rouler sur de la terre battue n'est pas ma tasse de thé. Pas de vitesse pas de rendement. C'est pénible, vraiment. Si il y a un accessoire de l'euro 2012 (foot) qui fait fureur depuis la Serbie c'est le couvre rétroviseur en lycra aux couleurs du drapeau du pays que l'on supporte. Il y en a partout. Je. Ne sais pas si c'est la même chose en France ? Sur la route, les chiens en promenade sont remarquablement éduques par leur maitre pour ne pas agresser les cyclistes. Et tout se passe a merveille. Je suis déçu de ne pas avoir refait le même kilométrage qu'hier. Le relief en a décidé autrement avec de très fortes dénivellations à la sortie de Reggensburg. Ce soir j'ai mal aux jambes et je sature un peu. Demain sera un autre jour. La roue tourne.... A demain

23 juin 2012 - 22:21

Mes compagnons de route m'ont quitté ce matin à Passau en prenant mon matériel défectueux. Me voilà donc seul pour le reste de mes étapes. C'est un seuil psychologique qu'il faut franchir à nouveau et avec une  détermination sans faille. C'est chose faite avec un pur sang retrouvé et allégé au maximum. Colin Chapman le créateur de Lotus disait " light is right" et cela prends tout son sens dans l'effort. L'effort ? Parlons en : Passau/ reggensburgh d'une traite soit 156 kms ! Voilà qui est fait. Et j'en suis heureux. Le personnage du jour est une femme croisée sur son vélo avec...un magnifique ARA accroche à elle alors qu'elle pédalait allégrement. Une vision singulière ! Les routes du jour ont été superbe. Par moment ici en Allemagne je me croyais au pays des play mobil tellement les choses sont rationnelles et calculées. A d'autres moments j'avais l'impression de faire un parcours éducatif géant organise par la prévention routière et les crs....le vélo est donc beaucoup plus rapide et mon ancienne vitesse de pointe est devenue ma vitesse de croisière. Du bonheur. Avec cette étape je rattrape une demie journée .J’espère en faire de même demain ou après demain. Les contacts avec les allemands sont faciles et nombreux. C'est très sympa de parler avec eux. Je renouvelle mes remerciements a Michel et Danielle qui ont été des boosters de performances et des compagnons de voyages exceptionnels. Chapeau bas ! Ce soir je suis à regensburgh. C'est une ville extraordinairement belle, animée et très vivante. Un rapide diner dans une pizzeria voisine de l’hôtel m'aura donne le plaisir de faire connaissance avec de jeunes allemands et de regarder ensemble le match france/espagne. Franchement ! Pas solide le maillot nike de Ribeiry . Une version estivale aérée sur le cote ?? Restons dans le monde du vélo. Demain je pense être à ingolstad, la ville ou le film " mets l'audi en sous sol" a été tourné. 23 ème jours de voyage aujourd'hui : les jambes sont parfaites et je ne crains plus le soleil. D'autres symptômes apparaissent : douleurs derrière les oreilles avec le port quotidien des lunettes de soleil, douleurs dans les bras et d'autres petites misères que les cyclistes connaissent bien. Voilà pour cette journée bien ensoleillé. A demain les maniaques du vélo ! La roue manie...ça me connaît....

22 juin 2012 - 21:27

Voilà l'étape que j'attendais ! Un départ à la fraicheur matinale avec une pluie menacante. Et une météo plus clémente au fur et à mesure des kms parcourus. Pour enfin atteindre des gorges su danube d'une incroyable beautée. Une petite route buccolique en diable, interdite aux voitures et naturellement aux camions qui serpente dans la montagne autrichienne aussi verte,riante que romantique. J'entendais par moment rire Sissi....non j'exagère. C'est vraiment le paradis du cycliste. Une rencontre extraordinaire a émaillé la matinée : celle de gilberto. Assis dans un virage nous découvrons ainsi ce bresilien de 40 ans préoccupé à reparer son pneu arrière de velo avec une chambre à air qui n'est pas de velo. C'est une sorte d'intouchable et d'extraterrestre que nous abordons en anglais et qui nous répond en francais.... C'est un tourdumondiste, mais d'une branche particulière celle des venpoussistes. En d'autres termes, ceux qui vont dans la direction du vent ! Il arrive de turquie après avoir fait la malaisie. Un sacré personnage à qui nous faisons don d'une chambre à air. Gonflé non ? 102 kms sur cette journée avec une répartition d'effort que j'affectionne celle des 60/40. 60 kms le matin et 40 kms l'après midi. Ce soir je dors à Passau. Dernier repas avec mes compagnons de route francais que je quitte demain matin. Triste de les quitter bien sur tant la route a été agreable en leur compagnie. Il faut maintenant être plus motivé que jamais pour repartir demain. Demain justement je serais à straubing, environ 100 kms plus à l'ouest. Et cette fois ci je serais en allemagne pour de nouvelles aventures. Le velo est desormais très léger, de quoi renforcé la motivation et la vitesse.... Alors a demain.

21 juin 2012 - 21:17

Au départ ce matin de Linz et sous la pluie !

la journée à été très très chaude sur cette étape de 102 kms. Un départ a 7 h précises ce matin pour les 45 premiers kms menés tambours battant. Une grosse perte de temps pour trouver un magasin spar puisqu'en Autriche c'est mon magasin d'alimentation préféré. Un repas rapide et simple en étant dévoré par les adorables moustiques du Danube. Ce dernier n'est toujours pas bleu mais marron. Je fais avec...Après le vrillage de ma remorque du à la charge lors d'une manœuvre périlleuse à l’arrêt, les dégâts sont nombreux. Certes j'ai fais une réparation de fortune qui "tient" bien depuis deux jours mais les problèmes sont graves et irrémédiables : axe de roue arrière fausse, c'est un axe spéciale bob yak introuvable ici, porte bagage alu casse, fourche de remorque tordues.... Ma décision est donc prise de confier à Michel et Danièle ma remorque., mes excédents de bagages, et mon sac de camping qu'il déposeront sur Grenoble  et de finir avec le minimum vital. Moins charge et sans cette épée de Damoclès de risque de panne définitive de remorque j'anticipe pour mieux finir. La décision me peine car j'aurais préféré terminer ce voyage avec la même éthique qu'au départ. Mais je n'ai pas le choix. Merci a Michel qui est un vrai st Bernard. J'ai perdu 5 kgs et j'ai garde le ticket de pesée faite dans une pharmacie autrichienne avec l'aide ( et le charme...) de 4 pharmacienne attentionnée. Quel beau pays ! Les autrichiens sont très accueillants et très serviables. Mon allemand me permet de boire , de manger et de dormir. C'est déjà pas mal. Je confesse que c'est parfois du britallemand ou du germanenglish mais ça fonctionne. Les voyages forment la jeunesse et la...je ne me sens pas vieillir. J'ai acheté le monde du 19 juin et j'ai enfin vu le "résultat" des élections. Presque 1 mois sans infos...c'est fou. Il me reste deux semaines si tout se passe bien. Merci encore à mes supporters. Et une belle pensée pour Sandra sa petite famille. J'embrasse tout le monde, j'embrasse Pare, et j'embrasse Croisat... A demain on the road again.

20 juin 2012 - 20:17

Ce soir je suis à Melk. Sympathique cite médiévale autrichienne. Une étape de seulement 82 kms mais dictée par la visite de l'abbaye de Melk au sein de laquelle a été tourné le film " le nom de la rose". il pleut et cela apporte une fraicheur bienvenue.. L'orage gronde et va diminuer ma prose. Demain Linz et après demain Passau. Tout se déroule comme prévue. A demain

19 juin 2012 - 22:03

Départ ce matin de Bratislava. Je n'ai pas croise beaucoup d'autochtones qui étaient sans doute bratislaver....un départ à 7 h 30 , un passage de frontière éclair pour l’Autriche avec la ville de wien longue a atteindre avec une roue sur digue absolument interminable...environ 40 kms. Une grosse chaleur toujours bien pressente et une consommation d'eau ou de boissons toujours très importante. Sur la route tout a changé. Place maintenant aux autoroutes à bicyclettes. J'en ai croisé des centaines aujourd'hui. Deux plus singulières s'agissant d'un couple de suisse tourdumondiste qui part depuis 48 h pour un tour du monde de 4 à 5 ans. Bonne chance à Rosy et Phil de Sion pour leur voyage. La ville de wienn est fabuleusement belle et pour y parvenir j'ai longe un site de naturistes au bord du Danube du 3ème voir du 4ème age.... J'ai donc pédalé beaucoup plus vite pour oublier tout ça. Comment me pas prendre un chocolat viennois sur place ? Et bien j'en ai bu un absolument délicieux qui valait bien le détour. Ce soir je suis épuisé. Je dors dans un charmant camping autrichien à tulln. Suite a une mauvaise manœuvre un support de ma remorque est casse. La réparation se fera demain matin car la nuit porte conseil. Au pire il faut que ça tienne jusqu'à Passau pour la laisser à mes compagnons de route français et poursuivre ensuite sans remorque. Ça serai bien dommage. J'appelle MacGuyver et je vous tiens au courant. A demain.

18 juin 2012 - 18:50

Ca y est, je viens de faire "la bascule" aujourd'hui en entrant dans l'autre moitie du temps dévolue à ce voyage. Et j'en suis très heureux. Je viens également de battre mon record personnel de nombres de jours consécutifs en selle qui était de 18 avec Dunkerque/Biarritz en 2010. La il sera pulvérisé ! Quelle belle étape! Ce soir je suis en Slovaquie a Bratislava et je pars visiter la ville et diner dans qq minutes. Un départ ce matin a 7h avec une très mauvaise nuit....la tente était remplie de pince-oreille....ce petit insecte délicieux est un bon compagnon mais lui et sa grande famille ont été très envahissant. La journée a été torride. Elle a débuté par une route sur digue de graviers non agglomérés pendant 20 kms. Peu roulant et très fatiguant pour les bras. Et cet après midi, 60 kms de route sur digue absolument rectiligne, pas d'ombre longeant le Danube et en pleine chaleur avec plus de 36 degrés. Un moment très éprouvant. En arrivant ce soir a Bratislava nous avons eu qq difficultés à trouver un hôtel accessible. Mais tout est rentre dans l'ordre. En fin de semaine je serais probablement à Passau, en fin de semaine prochaine ce sera Mulhouse et vers le 6 juillet... Une petite visite au premier ministre a Nantes. Sympa non ? La forme physique est toujours là et c'est l'essentiel. Le moral est bon et j'ai tellement d'automatisme sur le vélo que j'ai parfois le sentiment de ne pas rouler. La Slovaquie est belle et j'en repars déjà demain. Demain justement je serais a vienne en Autriche et ça sera génial. Depuis ce matin je paye a nouveau en euros et c'est quand même plus facile. La France est bientôt dans la ligne de mire...patience et pédalage font que force ni que rage. Ce soir je verrais peut être les bratisla boys, kouroukoukou stach stach. A demain....

17 juin 2012 - 20:43

Une étape sympathique de 100 kms au départ de szentendre jusqu’à komarom. Mon départ a été difficile avec peu d'allant et un moral un peu bas. Pas d'explications a cela en dehors du fait que nous sommes dimanche un jour de fête des pères...et qu'il faut si j'ose dire travailler. Peu de circulation ce matin et en dépit des informations données par une gentille autochtone au super marche... Et bien j'ai mange a midi une boite de conserve de tripes froides. J'en vois qui se moque. Le mode d'emploi en hongrois ,c'était pas facile à traduire. Et la tripe hongroise froide, et bien c'est pas terrible. Ce fut vite oublie tant la chaleur fut torride. Une arrivée sur komarom vers 15 h était parfaite pour monter la tente et surtout....profiter des thermes attenants au camping. Un bonheur incroyable d'alterner avec la fatigue musculaire accumulée ces dernières semaines quantité de bains a des températures différentes, des massages d'eau sous pression et des bains d'eau très chaudes sulfurées.. Un vrai repos pour le corps après deux semaines d'efforts intenses. Demain soir je serais à Bratislava. Le rythme quotidien de 100 kms me convient assez bien et sans fatigue excessive. Je suis ce soir revenu dans les temps de mon planning initial. Je pense réaliser deux spots d'efforts important avec 150 kms pour les deux dimanches prochains jours bénis sans camions. Le beau temps se maintient et j'ai eu une crevaison de la roue de la remorque a déplorer cet ap midi. C'est juste pénible en fait de réparer en plein soleil. Merci à tous pour vos encouragements. Des bises à mon club de motards, au club Jean moulin ( ils sont géniaux) au supporters de veyrthier ( bridget, manon et andrea) et a tous les autres que je citerais surement demain. Et puis des bises aussi à patate panzani qui se reconnaitra.... A demain.

16 juin 2012 - 21:44

Après une inoubliable visite ce matin de Budapest, oui en bus, parce que c’était la solution la plus rapide et un délicieux kebab, j'ai repris la route pour Szentendre. Oui quelques part on est fait pour Szentendre... 30 kms on suffit pour rejoindre ce très beau village hongrois. Ici c'est un l'ambiance estivale de la cote d'azur. Jet ski et off shore se dispute le Danube . La vie semble douce et belle, un véritable air de vacances et d'avantage que sur la partie est de la ville. Ce soir c'est camping. Une première depuis 16 jours mais c'est très sympa ici. J'ai fait une véritable toilette a mon fidèle destrier qui tourne comme une horloge. J’écris ce soir a la frontale. Demain les choses sérieuses recommencent avec komarom qui est a plus de 100 kms.. L'objectif est toujours le même, faire les premiers 60 kms avant midi. J'ai une très grosse fatigue générale mais pas de problèmes musculaires particuliers. Alors je roule je roule. J'y prends énormément de plaisir. Les paysages sont remarquables. Quel beau pays que la Hongrie.... A demain.

15 juin 2012 - 22:29

  Après 90 kms d'une étape très variée en terme de difficultés me voici enfin a Budapest. Quel bonheur d'être là ! Près de 50 kms de routes sur digues m'attendaient ce matin. Le spectacle est extraordinairement beau, bucolique et romantique à souhait, mais sur un vélo qui roule sur l'herbe.... Le rendement est nul, l'inconfort est grand et la vitesse absente. Ce sont des petites routes défoncées qui ont rapidement pris le relais, certes calmes et peu frequentées. Si un domaine specifique est omnipresent sur ce voyage c'est bien celui de la pêche. Le danube est veritablement le paradis des pêcheurs que je ne compte plus sur l'ensemble des rives du danube longées à force de kms. Ce soir budapest est la...et qui nous accueille à bras ouvert avec une fest bier tchèque au centre ville... Et puis cette bouteille de tokay 6 poutonios que nous avons dégusté avec mes amis francais. Pour fêter l'arrivée a budapest, ..c'est autre chose que l'e..p..o tout de même. J'en revais depuis constanta. Une pure merveille l'égal d'un gewurztraminer vendange tardive . Un grand moment. Et bien sur ce soir la victoire de la france en foot face a l'ukraine sur écran géant au centre ville. Une belle soirée ! Demain visite de la ville uniquement le matin et départ l'ap midi en direction de Bratislava. Avec mes amis français nous nous motivons reciproquement et je fais route avec eux encore qq jours seulement jusqu'à passau. Je suis très heureux de les avoir rencontrés, la route est plus sûre à deux equipages, et ils sont vraiment très sympathiques. Il va falloir être encore plus fort mentalement pour reprendre la route seul. Je m'y prépare. Déjà 15 jours de route et l'arrivée est prevue dans 3 semaines et j'ai presque envie de dire déjà. 1450 kms parcourus et une seule crevaison. Pas d'autres problèmes techniques. J'en suis heureux , la préparation à été serieuse et tout marche à merveille. Mes craintes de bris de chaine ou de pédalier en roumanie sont oubliées. Le prochain objectif est donc mulhouse fin juin, j'ai hate d'y être. A demain. Près de 1450 visites sur le blogs!!! Merci vous êtes geniaux !!!

14 juin 2012 - 20:50

Une belle soirée d'étape que celle de mohacs. Un petit motel qui tenait d'avantage du gite familial que d'une hotellerie banale dans une belle maison hongroise, très bien décorée et avec une salle de petit dejeuner dans une cave voutée... Superbe endroit et tres accessible.. Un esto sympa aussi avec au menu du poisson chat, un regal. Je n'ai pas très bien dormis cette nuit , peut être 4 h pas plus. Un reveil à 5 h 30, petit dejeuner à 6h et départ à 7 h pour prendre le ferry et traverser le danuibe. Sur l'autre rive m'attendais une étape longue de 130 kms avec 80 kms de routes sur digue, c'est à dire chemin de terre....croyez moi, ça secoue beaucoup et par reaction en chaine cela sollicite beaucoup les fessiers.... La hongrie est très differente des autres pays traversés. La angue est très particullière et diffère complètement du serbe du croate ou du roumain. Les routes et les villlages sont très propres. L'influence allemande semble très forte. Ce soir la fatigue cumulée est véritablement très importante. Les traits sont fatigués, les yeux cernés, avec cette douloureuse impression de ne pas arriver à ce reposer, à recupérer. Pour la premiere fois je n'ai eu aucune côte à gravir de la journée. Demain c'est budapest, enfin budapest!!! veritable premier grand objectif de ce voyage. 70 kms m'en sépare encore. Je savoure ce bonheur avec vous tous. Près de 1300 vistes du blog, c'est sympa non ? Alors a demain pour un petit tour de vélo...

13 juin 2012 - 21:37

Je laisse derrière moi sans regrets vukovar. La ville a malheureusement peu d’intérêts. J'ai également essuyé un terrible orage, dormis dans une "zimmer frei" déplorable et bien sur située en bordure de route...et face de la gare! Avec un départ a 7h 20 ce sont 112 kms qui ont été avalé avec un passage de la frontière hongroise vers 17 h. La ville de Mohacs est sympathique et je prendrais le ferry demain matin pour traverser le Danube . Je suis a 200 kms de Budapest et je touche presque du doigt le premier objectif fixe. La Croatie a été traversé rapidement et j'ai préféré la Serbie et l’accueil de ses habitants. Alors ce soir Hongrie. Hongrie victoire bien sur ! Avec une bonne bouteille de tokay 5 poutonios que je me suis promis d'acheter et de consommer a Budapest. Le vent est un peu gênant et quand il tombe c'est un 20 km heure de croisière que j'ai l'impression de tenir indéfiniment. Le vélo a bien besoin d'un nettoyage complet. Il vient de dépasser les 1200 kms aujourd'hui. Le moral est bon et lorsque je regarde la carte j'ai moins le vertige a la vue des kms a parcourir. Finalement, comme le chantait léo Férré, avec le temps tout se fait. La régularité et la volonté doivent payer. Je ne lâche rien,rien,rien. Lors de la préparation de mon itinéraire j'ai peut être péché par optimisme car j'ai calque ma moyenne sur celle faite lors de dunkerque/biarritz a 110 kms par jour. Mais la Roumanie ne permet pas objectivement cet exercice....la Serbie et la Croatie pas d'avantage. Un petits mots aux amis : merci pour vos encouragements, cela fait chaud au cœur ! Une dernier chose j'ai fais pipi a cote d'un champs de mine croate. En Europe et en 2012, pas loin de chez vous en fait...ça fait bizarre.... A demain pour ma 14 étape. Classement provisoire : Christian premier, remorque deuxième...

12 juin 2012 - 16:54

Une étape un peu plus courte aujourd’hui mais dictée par la problématique d’hébergement. 92 kms avec un départ de Novi Sad. Et puisque nous parlons de cette ville, c'est vraiment une cite très agréable. En fin de journée les voitures y sont interdites de séjour, les terrasses des cafés sont nombreuses et surpeuplées. Les enfants jouent de partout et certains font même des tours de voiture à pédale sur la grande place centrale. Les bâtiments sont superbes et rivalisent de qualité architecturale. J'y reviendrais... J'ai donc quitte la Serbie ce matin en passant la frontière à Backa Palanka. Une simple formalité. Amis douanier soyez prudents ! Vous connaissez les go fast ? Désormais méfiez vous des slow fast ! Ce matin je suis passé avec un lion et deux bounty... La Croatie est donc à moi pour deux jours. Quelques belles côtes à 8 %, voir 10 % que je mets un point d'honneur à gravir sans mettre le pied à terre (bon j’exagère un peu quand même). Le vent s'est levé en fin de journée et les derniers kms furent difficiles. Vukovar est une ville martyre de la guerre. Son château d'eau est aujourd'hui un mémorial mondialement connu. Les cimetières semblent avoir été agrandis assez récemment et beaucoup de monuments funéraires semblent très récents. La réalité de la guerre est palpable à chaque coin de rue où les impacts de mortiers ou de balles sont autant de cicatrices et de brûlures de l'histoire. Je pense être à Budapest le 15 vers midi. Je devais y être le 13. Je vais donc supprimer MA seule journée de congé de ce périple pour regagner du temps perdu....le moral est au beau fixe, les jambes sont excellentes... Que le voyage continue.... A demain

11 juin 2012 - 22:12

Après un départ assez tardif de Belgrade vers 8 h 30 et sous une légère pluie, j'ai perdu beaucoup de temps pour sortir de la ville.. La capitale est belle, toute drapée de sa dignité et de sa fierté serbe, et prompte à faire disparaître les stigmates encore nombreux de la guerre. La jeunesse est partout, belle, élégante et ultra dans le move ! Quelle claque magistrale aux idées reçues !! Les automobilistes serbes ne conçoivent les cyclistes que comme des chicanes amusantes. C'est toujours avec la peur au ventre qu'il faut aborder les grands axes. Le vélo est parfait. Le chargement est toujours aussi difficile à repartir pour l’équilibre général. Mais en selle tout se passe bien. Il faut faire attention aux...grandes vitesses ....en descente car une petite faute, un petit écart, et la sanction est immédiate avec de forts louvoiements difficilement maitrisables.. La selle devient dure ou c'est mon assise qui est de plus en plus sensible, surtout par ces très fortes chaleurs. Aujourd'hui et c'est nouveau, ce sont carrément des consommateurs dans les cafés qui se lèvent au passage et applaudissent l'effort. Ce sont des moments d’émotion inoubliables. D'autres crient vive la France ou vive Chirac. C'est surréaliste. D'autres enfin font un salut militaire de garde à vous respectueux et déférant. Ce soir je dors à Novisad, dans un trois étoiles pour 36 euros la nuit. L’étape du jour a fait 104 kms et forcément elle creuse un peu..Le repas du resto de ce soir a coûté pour 3 personnes 29 euros... La Serbie mérite vraiment le voyage, qu'on se le dise. Demain je quitte la Serbie pour la Croatie avec une étape de 92 kms à Vukovar, ville martyre de la guerre. J'ai hâte d’être à Budapest pour enfin une journée de repos. Cela reste à voir avec le respect du planning escompté. Les jambes sont vraiment excellentes avec de très bonnes sensations et l'absence totale de courbatures et douleurs au réveil. Je pense avoir perdu pas mal de poids. C'est difficile à estimer. Le mental est bon et je crois que c'est l'essentiel. A demain pour un petit tour de vélo....

10 juin 2012 - 23:36

Après une nuit passée au chalet de Sacha, nous sommes partis en voiture chercher nos vélos restés à Velicko Gradick. Nous les avons bien retrouvés bien sûr et après un chaleureux au-revoir nous avons remercié et salué notre hôte. Sur la route dès 7h30 nous avons été rapidement rattrapés par la chaleur. 109 kms de plus au compteur ce soir à Belgrade avec à notre actif une crevaison sur la remorque de Michel (le pilote du tandem d'amis français avec qui je fais route), une chute sans gravité de Michel et sa femme un peu chahutée par le déplacement d'air d'un bus chasseur de cyclistes...sans aucune gravité fort heureusement et surtout une très forte chaleur, étouffante, suffocante que nous pouvions estimer supérieure à 35 degrés. Le relief a été lui aussi particulièrement difficile avec des montées assez longues de 8 %. Le mur de Belgrade a tenu promesse ! Ce soir un repas serbe dans la capitale au demeurant magnifique et surtout incroyablement vivante. Demain dernière étape en Serbie avec Novisad. Cela devrait être plus roulant et facile. Le moral est excellent et le physique est bon avec une récupération nocturne assez bonne. Je devrais certainement changer mon pneu arrière en Allemagne. L'usure semble assez rapide. Rien à signaler sur la mécanique, un Lapierre c'est vraiment fiable. Je n’arrête pas de boire, chaleur et effort bien sûr. La conduite routière serbe est vraiment dangereuse et nous faisons très très très attention. A demain.

9 juin 2012 - 23:21

Un départ tôt ce matin pour une étape qui devait être régulière et raisonnable avec 80 kms. J'avais rencontré et croisé un sympathique couple de retraités oléiculteur de Provence lors de mon arrivée en Serbie. Je les avais informés des spécificités et particularismes de la Roumanie notamment en leur donnant mon bâton de randonnée dogs fighter !!! Et quelle ne fût pas ma surprise ce matin de m'entendre héler par mon prénom en pleine ascension d'une redoutable côte serbe. Ces derniers avaient été refoulés a la frontière roumaine pour cause de passeport périmé de 48 h. Nous avons donc décidé de faire route ensemble car il rentre à Passau... Par la route. Il possède un noble équipage composé d'un tandem à fauteuil intégral (comme dans une voiture) et d'une remorque. La longueur totale est proche de celle d'une Clio !!! Nous sommes donc ce soir ensemble à Velikoïe Gradisk et qui plus est, invités chez une de leur connaissance serbe "Sacha" et "Dragetza" qui nous offrent l’hospitalité dans un charmant petit chalet niché secrètement dans la verdure du Danube.. Un repas extra arrosé de zlibovitch, eau de vie locale pendant de la zwicka roumaine. Un vrai bonheur cette soirée serbe. Demain grosse étape supérieure à 120 kms pour rejoindre ensemble Belgrade. C'est important de traverser Belgrade un dimanche pour éviter les affres d'une circulation réputée difficile. La Serbie me plait beaucoup, j'ai le sentiment d'une petite suisse locale avec un relief magnifique. Les jours se suivent et vraiment...ne se ressemblent pas. A demain sur deux roues.

8 juin 2012 - 21:19

La journée a commencé véritablement tôt ce matin. Réveil à 5 heures et déjeuner à 6 h avec Giurghu et Angeliicka mes hôtes. Quel beau déjeuner : des œufs de la ferme au plat, une variété locale de tome de vache fraiche accompagnée de petits oignons crus, d'une tasse de lait chaud et bien sûr pour commencer...un verre d'eau de vie locale la bien nommée zwicka !! Comment ne pas être performant avec tout cela. Un véritable avion de chasse jusqu'à Drobetta Turnu Severin, un passage éclair à la volk bank pour changer mes lei restants et me voilà à quelques encablures de la douane serbe pour franchir enfin la frontière qui est tracée sur le complexe hydroélectrique des portes de fer. Un arrêt...comment dire ? Pressant... M'oblige à rouler sur le bas côté et m'honore d'un " pffffffffffff"" surprenant. J'ai la réputation d'être assez "étanche" et ce bruit suspect n'avait rien de personnel. Une sournoise branche d'acacia aux épines acérées aura donc eu raison de mon pneumatique arrière pourtant renforce au kevlar. Par chance une aire de repos était idéalement située juste en face. Déchargement long et fastidieux contrôle du pneu, changement de la chambre à air en priant le ciel que mes préparatifs n'aient rien laissé au hasard ? Et bien oui, tout fonctionne, le savoir faire, la chambre à air, la pompe...tout. 45 mn de perdues et en route pour la douane. Une simple formalité et comme un dernier baroud d'honneur... Et bien c'est un chien de la douane serbe qui me donne l'ultime charge.... La Serbie, ça y est, je la sens, je la foule, je la "roule" avec le bonheur de pénétrer une terra incognita. Je longe le Danube, enfin qui est à perte de vue. Rendez-vous compte ! Le plus long fleuve d'Europe après la Volga. Par endroit on croit rêver à une mer intérieure. C'est un peu le lac d'Annecy en largeur...mais sur des milliers de kms. Et les bateaux...imaginez le Rhône avec des super tankers...c'est presque ça. Leur vitesse est relativement lente, c'est à dire proche de la mienne et croyez moi, faire la course avec un bateau de croisière, en vélo, ça n'arrive pas tous les jours. La chaleur est intenable, je l'estime autour de 35 degrés. Ma peau cloque sous les vêtements en dépit de protection solaire indice 30. Je n'arrête pas de ravitailler en eau, 10 litres au total aujourd'hui. Tant mieux, nous sommes en Serbie et elle est enfin potable. Un gros gros coup de chaleur avec une montée absolument impossible de 10 pour cent. Une seule solution, se fixer une multitude de petits objectifs et....vaincre. J'aperçois enfin à la descente la sculpture géante, à même la falaise de Tabula Traiana qui orne le passage des portes de fer. La descente est jalonnée de 6 tunnels. Je n'ai pas d'éclairage sauf un de signalisation. Je ne vois rien de chez rien en priant le ciel qu'il n'y ait pas de trou. J'ai à la main une trompe de supporter à gaz que je d’éclanche très bruyamment pour me signaler. Et ça m'amuse énormément ! Mon étape du jour tarde à se montrer .Un dernier effort et me voici enfin à16 h 30 à Donji Milanovac. Un bref passage à l'office du tourisme et me voici ce soir chez Dragetza. Une gentille mamie serbe qui me reçoit en chambre d'hôtes. Le dialogue est assez bref et concis car je parle très très mal le serbe, même le serbe de Provence (ave l'accent) m'est étranger... (.quelques uns suivent).. Vite, manger ! Je n'ai rien mangé d'autre qu'une barre de gerlinea et c'est un peu juste. Enfin de la vraie cuisine. Ce soir c'est fête et je craque 10 euros (!!!!) Pour une salade serbe, et une portion de 1000 gr (c’est comme ca ici) de poisson chat du Danube. Un grand moment et surtout l'appétit qui revient enfin. 112 kms aujourd’hui et je suis toujours dans mon tableau de marche et mon planning initial. Le moral est bon et le spectacle est magnifique. Quelques uns d'entre vous se posent des questions légitimes sur l'état de mon postérieur. Je dirais qu'il rivalise bientôt en variété de couleurs avec celui d'un mandrill du parc de la tète d'or.....à demain !!!!

7 juin 2012 21:20

Au départ de Calafat ce matin avec une forme physique terrible. Je ne sais pas pourquoi...les jambes étaient légères et tout était facile. Tellement facile que j'ai manqué une intersection. Coût de l'étourderie : 20 kms. 10 aller et 10 retour bien sûr ! Ca fait 20 pour cent de l'effort d'une journée dilapidés pour rien.... Rageant mais pas insurmontable. Mon guide n'est pas la dernière version. Je m'attendais à trouver 16 kms de pavés et rien n'en fut. Une belle route, une petite brise légère avec 26 degrés, de quoi faire aujourd'hui, erreur de route incluse, 122 kms. Ce soir je suis invité par Giurghiu et Angelica les parents d'Irina rencontrée dans le bus. Un pur moment de bonheur et d'hospitalité. Enfin un vrai repas roumain avec visite de la ferme, un petit bonjour aux cochons, aux oies et aux poulets avant de commencer le repas avec la zwicka, eau de vie locale.... Demain je passe la frontière serbe à Drobetta Turnu Severin et je quitte la Roumanie. Je viens d'avoir Dan au téléphone qui était inquiet de ne plus suivre ma balise GPS. C'est une touchante sollicitude que j'apprécie énormément. Je n'oublie pas la France non plus. Je pense bien sûr à ma famille et aux échéances scolaires de mes deux filles qui devraient être couronnées de succès.... Je pense aussi à Thierry et à Sylvie à qui je promets que chaque coup de pédale que je donne me rapproche de ma destination et les éloignent de leurs soucis de santé, je pense enfin à Alexandre et à Anne auprès de qui j'aimerais être après avoir appris la disparition de leur fils Alaric. Pour tous et pour moi même, là où il y a un chemin il y a une volonté. J'ai effectué aujourd'hui la plus belle étape de cette semaine. Du relief et du plaisir, car il en faut bien sûr !! Merci à tous mes amis pour leurs messages d'encouragements, ils sont aussi mon carburant. Je dois vous laisser car ma séance d'auto massage m’attend. Mes jambes de demain m'attendent. Bises. A demain en Serbie !!!

6 juin 2012 - 17:53

 Après une nuit habitée d'une certaine inquiétude j'ai quitté sans regret le pseudo hôtel Marius qui tient d'avantage d'un repaire de la mafia bulgare que d'un deux étoiles. Mais c'était ça...ou 90 kms de plus. La plaine du Danube est balayée par un incroyable vent. Des rafales de vent de face qui m'immobilisent net... Redoutable et malheureusement épuisant. J'ai parcouru ce matin 37 kms en 3h30,. 8 à 9 km/ h au compteur, petit plateau et à fond sur les pédales ! Je n'ai jamais vu ça. J'ai croisé à Carna une vraie rencontre "divine" en la personne de Luciana qui se présente à moi en vélo. Et qui me dit, tu es fatigué viens t'arrêter à la maison. Je suis le prêtre et voici mes deux enfants.... Et bien oui cette providence divine est un prêtre orthodoxe, marié avec Isabella une épouse charmante et ses deux petits garçons. Nous nous sommes lavés les mains ensemble sur la pelouse du cimetière qui entoure l'église. Les tombes sont partout c'est étrange. Et sur cette surface improbable piaillent joyeusement dindes, canetons, poules, poussins et même lapins !!! Visite de l'église bien sûr et partage de la chorba au lard et aux haricots. Un vrai bonheur. Une dure après midi m'attendait avec 60 kms perturbés par ce terrible vent qui semble faiblir enfin ce soir. Je ne tiendrais pas le rythme demain si le vent souffle autant. Je suis dans mon timing mais ça commence à être physiquement difficile. Ce soir je suis à Calafat. Petite bourgade sympathique et je reste dîner à l'hotel. Un plat de pâtes sera le bienvenu. Je serai sans doute plus loquace demain car ce soir la fatigue est là.... A demain

5 juin 2012 - 17:24

La journée commençait mal avec un orage très impressionnant cette nuit et de véritables trombes d'eau. De quoi s’inquiéter légitimement quand même. Je savais qu'il y avait des français en tandem à l’hôtel. Mais le personnel ne connaissant qu'un seul mot en anglais : money... Cela ne facilite pas les échanges. Au demeurant je pensais pouvoir dîner avec eux, mais l'espoir fut vain. Ce matin en remontant du petit déjeuner je suis finalement tombé nez à nez avec eux...qui occupaient la chambre juste à côté.... Échanges d'infos sur la route et narration rapide de leur périple qui sera une fois terminé Belgrade-Bucarest. Mais l'heure du départ devait sonner à 8 h précises ! En route pour une étape réduite car dictée par les impératifs d’hébergement. En clair c'est 75 kms ou 172 kms. Ce sera la première solution. Quelques gouttes de pluie et la monotonie de lignes droites parfois longues de 20 kms. Les roumains sont toujours aussi gentils et klaxonnent bruyamment pour m’encourager et dire bon voyage, drum bun en roumain. Je croise tous les jours des tas d'animaux. Ainsi dans tous les villages les habitants mettent à l’extérieur de leurs maisons des dindes, dindons, poules, oies, canards avec leurs portées respectives .C'est magnifique ! Et cela veut dire aussi...qu'il n'y a pas de chiens !! Mais l'animal le plus incroyable...c'est la cigogne qui niche sur les poteaux électriques. Je n'en ai jamais autant vues. Peut être une centaine depuis mon arrivée. Et parfois tôt le matin elles décollent presque sous mes roues dans un fort bruissement d’ailes. Quel beau spectacle. Le paysage change et apporte un relief plus important. Les enfants sont incroyables de sourires et leur grand bonheur est de taper dans la main du cycliste à son passage. Un peu dangereux et parfois déséquilibrant mais tellement sympathique. Le passage devant les écoles et encore plus spectaculaire, c'est carrément l’émeute. J'allais oublier...le petit déjeuner est assez surprenant ici. Il est a la mode bulgare : tarama sur tartines grillées, cornichons géants, terrine de légumes aux poivrons, saucisses, bardes de lard fume, tomates fraiches, olives et fromage style feta....c'est bon mais surprenant avec le thé qui ici est parfumé aux aromates et s'appelle tchai.... A demain pour une étape de 92 kms jusqu’à Calafat. Il me restera Drobeta Turnu Severin et bye bye Romania. Je vais regretter ce pays...qui a vraiment du chien ! A demain

5 juin 2012 - 7:07

Énormes orages cette nuit et la journée s'annonce de même. Ça va pas être facile.

4 juin 2012 - 21:06

Un tzigane regardait mon équipage ce matin. Il semblait dire que j'avais une bien petite roulote et un bien mauvais cheval... 113 kms aujourd'hui entre Giurgiu et Turnu Magurellle sous une chaleur écrasante de 35 degrés ! La population est toujours aussi incroyablement chaleureuse. Le niveau de vie semble un peu s’élever ici avec des logements de meilleure qualité. On passe quand même de la grande misère à la pauvreté.... Je prépare un grand Dacia show ou la Dacia dans tous ses états. Des modèles racing, limousine, tuning ou bien encore agricole, le Dacia show va vous surprendre. L’itinéraire initial est respecté mais pas forcement les villes étapes qui n'ont pas toutes des capacités d'accueil. Ce sera probablement un pbm pour dormir à moins que mon routeur ne me trouve qq chose à Dabouleni ?? Le menu de ce soir était très sympa : filets de carpe grillés, une vraie tuerie, chorba et salade bulgare. Voilà qui est couleur locale. Je commence à croiser d'autres cyclistes, mais tous sont presque arrivés à destination dans qq jours. Ainsi j'ai pu échanger mes expériences avec deux allemandes de plus de 65 ans. Courageuses les teutonnes ! Mais aussi avec un couple de français au départ de Mulhouse (Bruno Marquand je crois) qui a un blog spot, un tchèque au départ de St Saint-Nazaire qui a fait le périple en 2 mois. Le vélo est excessivement lourd et le tiers du matériel emporté n'a pas encore servi. Mais c'est la règle du jeu. Avec un poids de 60 kgs vélo et bagages je peine à rouler au dessus de 22 km h. Une fois en Allemagne je vais alléger l’équipement. En tout cas cette deuxième journée sans attaque de chiens est un vrai bonheur. Que faire pour cela ? Développer le hot dog en Roumanie ou le tourisme culinaire chinois ????

3 juin 2012 - 17:58

C'est un dimanche heureux. Il a commencé par être béni par une cérémonie orthodoxe bien évidemment retransmise à l’extérieur de l’église dès 6 h 30. Un vrai bonheur la musique "pope".... Et surtout miracle, pas de chiens... Ou si peu. L'extase, le nirvana du cycliste ! 32 degrés au soleil, une chaleur accablante et étouffante aura eu raison de ma volonté. Un petit 75 kms aujourd'hui mais après tout, c'est dimanche. Je me suis donc arrêté à Giurgiu petit bourgade roumaine qui est une ville frontière de ruse en Bulgarie. Nous sommes en pleine période électorale et j'ai traversé de très agités et bruyants meetings avec parfois à mon sujet des " viva España" ou bien encore "vamos Valverde". Mon maillot cycliste paré de rouge et de noir doit y être un peu pour quelque chose... Quelle notoriété quand même ici au fin fond de la Roumanie!!! Dans certains villages, les enfants m’accompagnent en vélo pour qq kms. Nous nous comprenons en parlant la langue internationale celle du cœur qui se prononce avec le sourire. J'ai un énorme succès en distribuant avec parcimonie des badges du tour de France (étape St Jean de Maurienne "i love the bike"). Les tziganes sont partout, ils surgissent aussi bruyamment avec leurs chariots que discrètement des bois où ils habitent. Quelques uns semblent errer avec un air hagard qui m'impressionne toujours autant. Parfois je fais la course avec les chariots. Et suivant leur motorisation il m'arrive de les dépasser. Les chariots à deux chevaux sont pour l'heure inaccessibles....trop de puissance. La chambre d’hôtel est en moyenne à 30 euros, oui 30. La vie est bon marché. Étrangement en qq heures j'ai bu un café à Insbruck à 3 euros et un autre à Calarasi à 30 ctmes d'euro... Les Dacia sont partout. Alors qu'elles sont fabriquées ici par les roumains, leur gouvernement les surtaxe. Un modèle vendu en France à 12000 euros est à 20000 euros ici. Allez comprendre !! Renault aura plus agit ici pour l’économie roumaine en 30 ans que le modèle économique soviétique. Multumesk Dacia !!! Demain une étape un peu plus longue que prévue d'environ 115 kms jusqu'à Turnu Magurelle. Choix dicté par la présence d'un hôtel. Je suis à peu près dans mon tableau de marche. Le moral est bon, les jambes sont bonnes mais le vélo est vraiment très lourd. Des que je serai en Allemagne, j'envisage de m'alléger un peu en postant pour la France un colis de légers surplus. Alors à demain !!!

2 juin 2012 - 20:06

Après une nuit agréable à Ostrov ponctuée par un incroyable orage, j'ai repris la route ce matin. 5 kms de routes pavées m'attendaient encore jusqu’à Silistra ville bulgare à la frontière Bulgaro-roumaine. J'ai pris le bac pour Calarasi avec un Danube très boueux et très chargé en raison des orages. La route m'aura éloigné du Danube toute la journée, mais rapproché des chiens dont les attaques sont incessantes (jusqu’à 10 aujourd'hui). Cela rend la conduite du vélo très périlleuse et c'est une source de stress permanente qui fatigue bcp. J'ai fait une étape ce soir à Oltenitja seule ville du secteur pourvue en hôtellerie. J'ai donc revu le kilométrage de la journée à la baisse avec seulement 87 kms parcourus pour 130 hier. J'ai échangé avec quelques jeunes roumains au bar de l’hôtel qui m'ont emmené en voiture voir un restaurant pour ce soir. Le retour se faisant à pieds de nuit dans un quartier tzigane, j'ai donc choisi de rester dans ma chambre d’hôtel et de taper dans mes réserves. Et comme je parle de mes réserves je me suis pesé dans une épicerie où l'on vend les patates au poids.... 79 kg tout habillé ce qui devrait faire environ 78.5 naked !! Le soleil tape fort et j'ai été obligé de m'en protéger d'avantage. Le moral ce soir n'est pas très bon, les attaques de chiens, la fatigue et ce sentiment relatif d’insécurité n'arrangent rien. Je m’interroge toutefois sur le fait de prendre un bus pour écourter en sécurité les étapes roumaines. Je ferai le point demain soir en fonction des incidents de journée. La campagne électorale bat son plein ici et les voitures des partis politiques sillonnent la campagne avec d’énormes ht parleur. C'est très pittoresque ! Demain en théorie plus de 120 kms si tout va bien pour être à Zimnicea. A demain

1er juin 2012 - 20:36

Après une dernière bonne nuit de repos à Comstanta j'ai fixé, en accord avec moi même de partir à 7 h 30, heure française. La traversée de Constanta fut disons le assez pénible et très dangereuse. Le vélo est très chargé et il faisait preuve d'un comportement assez. étrange. Le stress du trafic intense, de la circulation, de la conduite roumaine qui fait passer Charles Bronson pour un bisounours, et de la dangerosité de la route (des bouches d’égout de 60 cm de diamètre... Et autant de profondeur...) m’auront distrait de cette priorité. C'est donc après 40 kms que j'ai constaté que la fourche de fixation droite de la remorque était dessoudée. Une réparation de fortune mais très fiable sur base de colliers rilsan (heureusement emportés) m'aura permis de repartir avec une tenue de cap sans comparaison. Un soleil de plomb et de fortes chaleurs et me voici intégralement vanille fraise. Avec les belles marques du cycliste ! J'ai rencontré Anton sur la route avec sa fille Elisa qui font 50 kms par jour de Constanta jusqu'au Timisoara. Un personnage incroyable qui a fait au states de grand parcours vélo et qui revenu en Roumanie est sculpteur animalier hyper réaliste. Bon, je ne mettrais pas ça sur la cheminée mais quel artiste ! Parlons du parcours : hyper vallonné avec des camions comme copains très affectueux qui roulent en première à côté.... Une couleuvre écrasée tout les 10 kms, des cadavres de vaches, moutons, chiens... Alors moi j'épargne les gentils scarabées tous les 100 m et c'est devenu un porte bonheur. 10 kms de routes pavées en cumulé car elles ornent l'entrée de chaque village ! Pas besoin de slendertone, j'en tremble encore ! Au total 130 kms très difficiles et une étape ce soir à Ostrov dans une chambre d'hôtes tenue par une Jacquie Sardou roumaine avec au menu une chorba roumaine et du porc grillé! Et à côté un viticulteur local fou de Zidane qui me fait goûter son vin blanc local dénommé alba ma foi très honorable ! Je suis plongé dans une Roumanie très misérable dans son économie mais riche d'authenticité et de générosité.... Quel bonheur! A demain.